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Le Jour de Pierre
27 avril 2015

Adrénaline en chute libre

Ca peut paraître étonnant, étant donné que je suis sujet au vertige, mais pas plus tard qu'hier, j'ai effectué un saut en parachute. Car on peut avoir le vertige et rêver d'accomplir le plus vieux rêve de l'homme, oui. Tout a donc commencé dans un minuscule aérodrome en Belgique. Ca a d'ailleurs commencé tout de suite très fort, puisque peu après mon arrivée on m'a demandé qui était le légataire de l'assurance en cas de décès... Tout un programme ! J'ai fait la connaissance de mon moniteur : Max, le gars à qui j'allais confier ma vie. Il m'a aussitôt mis à l'aise en me tutoyant. Bizarrement, même si j'étais un peu nerveux, je me sentais bien. La dernière fois que j'ai ressenti ça, c'était en m'initiant au surf avec des professionnels, il y a deux ans. Les moniteurs de ce genre d'activités sont tellement cool que leur attitude calme les plus nerveux (enfin, cet effet a ses limites, comme vous allez le voir). Max m'a expliqué les règles à suivre durant le vol en quelques minutes, puis il m'a donné mes lunettes de saut et nous avons enfilé nos harnais. Le cordon était plutôt serré, mais étant donné qu'on allait tomber à 200 km/h, il était préférable de ne pas les paumer en cours de route. Nous avons ensuite rejoint l'appareil qui nous attendait en bord de piste. Le confort y était rudimentaire et nous nous sommes installés sur le sol. Mais peu importait, car quelques minutes plus tard, nous avions déjà quitté le plancher des vaches. Si le saut était le coeur de l'expérience, la phase de vol était en soi une expérience assez surprenante. La porte droite n'était en réalité qu'une toile plastique qui laissait le vent mordant pénétrer à l'intérieur. La pression est grimpée tandis que nous prenions de l'altitude. A partir de 1000 mètres, j'avais un noeud dans l'estomac. A 3000, je me demandais ce qui m'avait pris pour vouloir faire ça : mes intestins semblaient décidés à se faire la malle. Mais finalement, après une demi-heure de vol et de stress, nous sommes arrivés à la bonne altitude. Max a asservi mon harnais au sien. Quand je repense au fait que seuls 4 points de sécurité devaient me maintenir à lui (et donc, en vie), je n'en reviens pas d'avoir osé sauter ! D'ailleurs, j'ai bien failli abandonner lorsque je me suis retrouvé devant la porte ouverte. C'est que c'est haut, 3500 m ! Surtout quand il n'y a plus de hublot ou de porte pour vous protéger, quand il n'y a plus que le videet le vent qui vous fouette le visage. J'ai brusquement pris conscience de ce que je m'apprêtais à faire : sauter dans le vide à 3 km et demi d'altitude, et parier sur un simple parachute pour ne pas finir en compote de pomme. Avec l'impression de me condamner à mort, j'ai cependant pris position, comme Max me l'avait demandé, et attendu que celui-ci se lance. Je me suis fait l'impression d'être une moule accrochée à un rocher. Durant les premiers instants du saut, j'ai oublié que j'avais un moniteur et un parachute dans le dos : j'ai hurlé. Mais, pour finir, on s'est stabilisés et j'ai enfin pu profiter de cette fameuse minute chargée à l'adrénaline. Nous tombions à 200 km/h, tandis que le vent hurlait autour de nous. On se serait cru dans un film tellement l'expérience était hors-norme. Puis le parachute s'est ouvert brusquement. C'était un peu moins effroyable que ce que j'avais cru, mais ça m'a tout de même pris par surprise et ça m'a donné la nausée. J'ai pris les commandes du parachute, à la demande Max, et j'ai pu m'amuser à diriger le parachute.... jusqu'à ce que l'approche du sol m'oblige à rendre les commandes. Pour finir, nous avons retrouvé le tarmac d'où nous étions partis. Il paraît que la plupart des gens qui ont fait un premier saut disent vouloir en faire un autre. Et je comprends très bien pourquoi ! C'est une expérience que je recommande, mais pas à ceux qui sont facilement malades. Je suis sorti de ce saut heureux mais un peu barbouillé ! Suivez le lien pour en savoir plus, je vous laisse le contact vers l’organisateur de ce saut en parachute (suivez le lien).

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